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 Le Sang D'un Autre [Libre]

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Hana Kawashi

Hana Kawashi


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MessageSujet: Le Sang D'un Autre [Libre]   Le Sang D'un Autre [Libre] EmptyDim 9 Nov - 17:51

La pluie tombait au dehors , s'écrasant contre le sol gris de cette ville . Cette ville décidément bien déserte . Etait-ce donc cela , "Le calme avent la tempête" ? Il y avait , en effet , de quoi se poser beaucoup de question . La ville était , normalement , dans un naturel brouhaha , entre les personnes contaminées , et les soldats . L'éternel conflit des deux clan ne semblait jamais cesser , jamais s'essouffler , jamais s'arrêter . Mais aujourd'hui , tout semblait comme endormis . A moins qu'il ne s'agisse , encore une fois , du fruit de son imagination plutôt débordante . Depuis qu'elle était levée , la fine et fragile silhouette de la jeune demoiselle était assise devant une vitre . Une des nombreuses vitre du bâtiment qui servait de base aux contaminés . Elle faisait donc partie des contaminés ? Vous l'avez très justement deviné . Contaminé durant son adolescence , suite à un contact trop fréquent avec des personnes elles-même contaminées , elle a fini par en devenir une elle-même . Et elle regarde les journées passer avec lassitudes , sans leur prêter intérêt . Voilà seulement quelques mois qu'elle avait été transférée ici , et qu'elle était passée du stade de " nouvelle recrue " à "Médecin spécialisé" . En quelques mois , on avait même pu constater , de sa part , beaucoup de caractère pour une si petite et si fragile jeune femme . Neuf mois qu'elle était ici , et déjà , elle sentait que quelques chose n'allait pas . Quoi donc ? Est-ce que en regardant cette pluie tomber , elle allait trouver des réponses à toute les questions qu'elle se posait . Si seulement la pluie pouvait être porteuse de conseil , comme l'était la nuit ...


Appuyée contre le rebord de la fenêtre , elle avait les jambes repliée contre elle , tandis qu'un de ses bras entourait ses genoux remonter sur sa poitrine . Une position à la fois très protectrice , et qui laissait voir ô combien elle n'était pas à l'aise , en cet instant . Sa tête était également appuyée contre cette vitre froide , d'ou elle regardait le jour et le temps passer . La froideur de la vitre avait rougi ses joues , et même si elle regardait obstinément dehors , elle tenait dans son autre main un ouvrage qu'elle avait commencer à lire . Un livre assez ancien qu'on reconnaissait aisément à sa couverture craquelée et ses pages fines comme du parchemin . Sans doute encore un des nombreux livre de médecines qu'elle avait pu lire et relire depuis qu'elle était ici . Elle avait pris tout ce qui concernait la médecine dans une des rares bibliothèques qu'elle avait découvert , et elle avait pu ainsi pallier son manque de connaissance . Ainsi , elle avait pu aider tout ceux qui s'était présenter à l'infirmerie , dans un état plus ou moins critique . Même si elle se montrait indifférente avec tout le monde , elle faisait son possible pour tous les soigner . Parce que leur combat était le siens , et que si ils devaient gagner , et bien elle ferait en sorte que ce soit un peu grâce à elle . Ses yeux suivaient les vas et viens des nombreuses personnes qui allaient et venaient en direction du bâtiment . Des hommes , des femmes , et même parfois des enfants . Son livre lui tomba brusquement des genoux , la réveillant de la rêverie dans laquelle elle était tombée . Elle ne fit aucun mouvement pour le retenir ou le rattraper . Rien . Elle attendit juste une fraction de seconde pour entendre le bruit sourd qui indiquait que son livre était désormais par terre .


Son regard s'était tourné en même temps que la chute du livre . Des pas s'approchaient de l'endroit ou elle se trouvait . Qui donc venait la voir ? Qui donc pouvait avoir envie de parler , ou même de voir cette jeune femme plutôt secrète et silencieuse qui passait ses journées enfermée ? Ou bien la personne qui approchait ne savait pas qu'elle était là ? Elle poussa un long soupir , rajustant au même moment une mèche de cheveux qu'elle replaça derrière son oreille . Après tout , qui avait envie de lui parler ? Ici , tout le monde est froid , tout le monde est distant , tout le monde est silencieux . Et quand il faut parler aux autres , ce n'est que dans des cas extrêmes . La porte s'ouvrit à la volée , alors que la jeune femme se baissait pour ramasser son livre . Elle regarda avec un regard ou se mêlait une indifférence glaciale et une curiosité pointue l'inconnu qui venait de rentrer dans la pièce . Un homme . Elle l'avait déjà croisé deux ou trois fois , et ce ne serait donc pas une surprise pour elle si cet homme était venu pour lui parler . Mais la question était "Pour lui parler de quoi ?" . Elle ne croisait personne , elle ne participait presque pas au mouvement qu'il pouvait y avoir au sein de la communauté , elle n'était pas impliqué dans les attaques , les plans ou encore d'autre choses de ce style . Elle n'avait qu'un tout petit rôle . Elle soignait des gens , à longueur de journée . Apparament , aujourd'hui encore , on avait besoin d'elle . Elle se leva donc , passa une main dans ses cheveux dans un geste d'extrême lassitude , et elle fit un signe de tête en direction de l'homme , l'air de lui dire " Et ?" .



MAN o1 : " Sin' , ça fait des heures que je te cherche partout ! On a besoin de toi . Tout de suite ! "

Sin' . Oui , c'était en quelques sorte son "petit nom" , même si elle ne le pense absolument pas . Forme contractée du nom " Sinistrae" , c'est ainsi que tout le monde l'appelle . Personne ne sait qu'elle s'appelle Hana . Alors ils ont eu cette petite idée très originale . En l'observant soigner les gens , ils ont remarqué qu'elle se servait toujours de sa main gauche . Une gauchère ? Et alors ? Elle était comme plus ou moins onze pour cent de la population de la planète , c'est à dire , une gauchère . Alors pourquoi donc s'attarder sur ça ? Et bien c'est ainsi qu'il lui on donné son surnom . Sinistrae , qui signifie "gauche "en langue ancienne . Elle ne s'y était pas du tout fait , mais maintenant , ça allait mieux . Elle ne discuta même pas , et elle se leva pour enfiler un pull , et pour passer la porte , suivie par l'homme en question . Elle allait vers l'endroit qu'elle connaissait le mieux de tout le bâtiment . Une vieille pièce portant le nom d'infirmerie . Chez elle . Enfin ,ce qu'elle considérait comme son chez elle . Elle pria l'homme qui la suivait de la laisser seule , et elle poussa péniblement l'entrée de la porte . Pourquoi donc avait-on besoin d'elle ? D'un côté , cela lui permettait d'éviter de mourir d'ennuis sur place , mais d'un autre côté , ... D'un autre côté ... Elle poussa la porte , sans regarder autours d'elle , se contentant de lâcher au passage .


H. :" Vous m'avez demandé ? J'espère au moins que vous avez une bonne raison ..."
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Kosuke Yaguchi
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MessageSujet: Re: Le Sang D'un Autre [Libre]   Le Sang D'un Autre [Libre] EmptyMer 26 Nov - 22:10

Il passa sa main gracile et tremblante sur son visage chassant pour un instant les gouttelettes de pluie qui s’écrasait sur ses joues pâles, glissant par la suite, dans un mouvement souple du poignet une mèche de cheveux trempée derrière son oreille. Il pleuvait sur Tokyo aujourd’hui. Une pluie fine et continue, humidifiant l’air glacé, détrempant le bitume des rues désertes de la ville, seule le bruit continu de l’eau se déversant du ciel résonnant entre les buildings vide de vies. Comme un monologue fantôme dans le silence de la capitale abandonnée, comme une litanie morbide s’élevant, sinueuse dans l’atmosphère sombre de ce début de journée. Et lui, faible silhouette se découpant dans la lumière grise, mouvante entre les gouttes gelées, son souffle régulier qui s’échappait d’entre ses lèvres bleuies par le froid ambiant, créant de minces volutes de vapeur, avançait, l’air hagard, exposé aux intempéries le long des ruelles sinueuses de la ville ne faisant guère attention aux alentours, son esprit baigné dans une inconscience brumeuse. Il dégageait de son air absent une aura d’effarement profond, son regard vide d’expression barrée par ses mèches sombres, agitées par les rafales du vent qui s’acharnait, mordant, à s’insinuer sous les pans de ses vêtements, lui donnaient ainsi l’effrayante apparence d’un spectre, silhouette indolente splendide d’ataraxie, ondoyant, le pas léger dans les recoins obscure du centre de la cité qu’il connaissait par cœur désormais.


Relevant des yeux trop sombres rendu vitreux par l’abandon dans lequel il était plongé, il inspira profondément, appréciant la fraîcheur de l’air et l’engourdissement serein dans lequel elle l’immergeait, lorsque soudain il se contracta violemment, le murmure d’une conversation résonnant à ses oreilles. Voilà un moment qu’il marchait, et certes il n’avait pas été des plus attentifs jusqu’à présent, mais il s’étonnait tout de même de ne pas avoir sentit leur présence. Et pourtant, plus il leur prêtait attention et plus ils lui apparaissaient d’une indiscrétion effarante. Se retournant alors calmement, feintant de faire marche arrière, l’expression flegmatique -quoiqu’on eût pu déterminer que ses maxillaires étaient un soupçon plus contractés qu’à l’accoutumée-, il examina avec circonspection les environs, avisant un coin un peu plus sombre que les autres où il discernait le contour de plusieurs silhouettes. Ils les devinait être trois tout au plus, mais il n’en était pas certain. Ce dont il était sur tout fois était qu’ils n’étaient pas les seuls, car s’il ne les voyait pas, il entendait parfaitement cependant le bruit de leur respiration saccadée. Hésitant à les semer ou à les affronter c’est le bruit caractéristique du déclencheur d’un automatique qui le fit réagir au quart de tour alors qu’il évitait, en vain, une balle qui vînt se loger dans son épaule, lui échappant un râle de douleur tandis que s’allumait l’habituelle étincelle de folie dans ses yeux corbeaux et qu’il se précipitait, la lanière de son fouet fendant l’air, vers le groupe de soldats qu’il avait repéré un plus tôt...



Hardi mon jeune ami, fais battre tes talons plus vite que ça ou il se pourrait que je te rattrape !


Ricana t-il en observant la silhouette tremblante du jeune soldat fuyant le massacre à grande enjambées, seul rescapé de son enthousiasme monstrueux. Douze, ils avaient été douze à le prendre en filature. Douze soldats qu’il avait massacré dans une violente pulsion destructrice comme il lui en prenait si souvent, jouant de son fouet avec dextérité alors qu’il les avait criblé de ses balles mortelles. Ils n’y avaient pas été de mains mortes eux non plus réalisa t-il alors qu’il examinait son corps parcourut de blessures sanguinolentes, passant un doigt sur une écorchure au niveau de sa pommette, récoltant le sang qui s’y écoulait en rigole le long de sa joue tuméfiée, une effrayante moue de démence étirant ses traits hallucinés. Observant les corps rigide et maculé de sang à ses pieds il sentit peu à peu son cœur reprendre une cadence de battement plus lente et sa perception s’émousser tandis que peu à peu la sensation d’excitation se dissipait dans son esprit. Enjambant les cadavres il se remit en marche, sous la pluie battante, les membres tremblants, la démarche bancale, blessé et courbaturés en direction du quartier général, attentif, cette fois-ci à garder sa destination secrète…


Vous m'avez demandé ? J'espère au moins que vous avez une bonne raison ...

Kosuke haussa un sourcil perplexe alors que résonnait entre les murs froid de l’infirmerie la voix au timbre las de la jeune fille, un sourire railleur prenant ensuite place sur ses lèvres écorchées tandis qu’il la dévisageait, moqueur. Il avait rejoint le QG depuis quelques minutes maintenant et avait directement fait demander la jeune fille ayant parfaitement connaissance de ses capacités. Il ne s’était pas attendu cependant à ce qu’elle manifeste une telle mauvaise humeur. S’il avait une bonne raison ricana t-il intérieurement. Si l’on prenait en compte sa blessure par balle à l’épaule, les balafres qui s’étalaient sur son torse ainsi que sur ses bras et le nombre impressionnant d’entailles disséminées sur son corps et son visage, alors il lui semblait qu’en effet il avait une bonne raison.

Je te dérange peut-être ?

Ajouta t-il pour la forme, le sarcasme dans ses propos se reflétant parfaitement dans le sourire goguenard qu’il affichait.
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Hana Kawashi

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MessageSujet: Re: Le Sang D'un Autre [Libre]   Le Sang D'un Autre [Libre] EmptyMer 26 Nov - 23:05

Elle avait posé cette question tout à fait stupide de sens , et avant même que les mots ne franchissent le pas de ses lèvres , elle savait déjà que ce qu’elle avait dit n’avait aucun sens . En effet , pourquoi demander à une jeune femme qui passait le plus clair de son temps le nez plongé dans des livres de médecine de tenir le poste d’infirmière ? Vous ne trouvez pas pourquoi ? Peut-être parce que ses connaissances en la matière dépassent celle des autres contaminés , et qu’elle les devance largement même . Alors pourquoi s’interroger lorsqu’elle passe la porte d’une infirmerie ? Pourquoi se poser encore la question de « Mais que fais-je ici ? » alors que la raison première sautait au yeux . En général , quand elle était convoquée ici , et en plus , qu’elle était convoquée d’urgence dans cet endroit , c’est qu’il n’y avait pas trente six solution . Et pourtant , elle parvenait à pousser la vis jusqu’à demander ce qu’elle faisait ici . Elle resta planté sur le seuil de la porte . Une infirmerie … On voulait vraiment que cette pièce ressemble à une infirmerie ? Parce qu’elle ressemblait plutôt à une prison qu’à une infirmerie . Des murs gris et froids , complètement dénudés de vie … Et on voulait que les patient se sentent à l’aise dans un endroit aussi peu accueillant que celui-ci … Ca promettait . Une personne en face d’elle . qui ? Elle ne parvenait pas encore à l’identifier . Elle poussa un léger soupir , avant de retrousser avec soin les manches de son large pull . Ce n’était qu’un blessé de plus , et une nouvelle fois , elle allait pouvoir montrer toute l’étendue de ses connaissances dans le domaine de la médecine , que ce soit en matière de technique ou de théorie . Une inclassable , une imbattable . Et elle avait ses raisons . Son père était dans l’autre camp , et elle , elle était ici . Qui allait gagner ? Elle , sans aucun doute .

En levant la tête , son sourire railleur la désarma complètement . Sous tout ce sang et cette crasse , elle ne l’avait même pas reconnu . Son nom , elle ne pouvait pas l’oublier , parce que la personne qu’elle avait devant elle , et qu’elle venait d’interpeller sèchement . D’un côté , elle parlait de cette façon à tout le monde , et elle n’allait pas épargner cette personne . La fine silhouette de Hana se dirigeait vers lui . D’accord , elle avait compris qu’elle avait fait une gaffe , mais qu’il lui laisse une chance de se rattraper , non ? Leader … tu parles . Si il ne laisse même pas une chance à ces pauvres contaminés . Elle s’empressa de retrousser la deuxième manche de son pull , et elle s’approcha du leader . Pas un regard , pas une parole . Bien trop réservée que pour parler . De plus , elle voulait garder cet anonymat qu’elle avait . Personne ne la connaissait , pas même son véritable prénom . Et c’était bien ainsi . Elle passa une main dans ses cheveux foncés qu’elle ramena en arrière pour dégager son visage , et pour ne pas être gênés par eux pendant qu’elle soignerait . Elle avait beau optimiser la situation , il était vraiment dans un sal état . Sans doute avait-il rencontré quelques personnes de l’autre camp . Il était le leader après tout . Il devait avoir souvent ce genre de situation problématique . Elle s’assit à côté de lui , prête à entrer en scène .



H. :« Evitez de bouger dans un premier temps … »

Elle fit passer tout morceaux de tissus pouvant la gêner dans une plaie ou autres , et elle se dirigea ensuite vers l’imposante armoire en fer qui se trouvait dans un des coins de la pièce . Elle l’ouvrit , avant de prendre dans celle-ci , une compresse qu’elle plongea dans un baquet d’eau chaude qu’elle gardait en permanence dans un coin de l’infirmerie . Dans un premier temps , elle allait nettoyer les plaies . Cela risquait de piquer un peu , mais il était un homme , et il allait se contenter de serrer les dents . Elle revint s’asseoir près de lui , et tournant la tête de celui-ci vers lui , elle lui dégagea d’abord la coupure qu’il avait sur la joue . Une longue et fine coupure , assez profonde , mais pas assez que pour être considérer comme un cas extrême . Elle continua lentement sa progression , dégageant la nuque , le torse et le ventre . Tout n’était qu’un mélange de plaie béante , d’éraflure , et elle remarque une plaie différente des autres à l’épaule . Une balle . Une belle d’arme à feu . C’est sans doute la partie qui allait être la plus délicate à faire . En attendant , elle allait déjà faire un petit bout . Elle sortit un alcool désinfectent qu’elle mêla à un nouveau linge propre . Elle le fit passer une nouvelle fois sur les plaies , désinfectant soigneusement et consciencieusement . Son visage était d’un sérieux et d’un calme incomparable . Elle déposa son linge utilisé dans un coin de la pièce , avant de revenir avec un bac remplis de bandage en tout genre . Mais avant , curieuse qu’elle était , elle allait se renseigner .

H. :« Qui vous à fait ça ?»

Le leader . Première fois qu’elle s’adressait à lui , et sans doute première fois qu’il la voyait . Et en plus de cela , elle devait le soigner … Et bien , et bien …


[HJ : petit , mais pas tropd 'inspi']
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Kosuke Yaguchi
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MessageSujet: Re: Le Sang D'un Autre [Libre]   Le Sang D'un Autre [Libre] EmptyMar 23 Déc - 3:24

L’infirmerie. C’était une grande pièce à l’apparence stérile, les hauts murs dénudés étaient d’un blanc crayeux et le plafond couvert d’une fine couche d’humidité, rongeant la peinture dans les coins les plus exposés aux intempéries de l’extérieur, virait au gris sal. Une pièce à l’aspect froid et austère, ou la fraîcheur ambiante rendait l’ensemble d’une neutralité repoussante, du blanc pour conserver un semblant d’allure saine dans un espace pourtant loin d’être propice aux soins et l’impression de propreté de convenance. Un environnement trompeur pour endormir la méfiance, une fausse sensation de confiance et des ersatz de médecin pour assurer le service minimum. Soupirant avec grandiloquence alors qu’il terminait son inspection de la pièce Kosuke reposa son regard sombre sur la silhouette gracile qui évoluait avec aisance dans ce lieu hostile, progressant avec désinvolture entre les divers machines entreposé en désordre, s’armant instinctivement, parfois d’une compresse propre ou d’un flacon de désinfectant à la manière du soldat s’équipant avant de partir en mission. Maigre outils pour la rude tâche qui lui incombait, mais néanmoins nécessaire. Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait. C’était la première chose qui ressortait lorsqu’on observait cette jeune femme au visage juvénile à l’attitude pourtant si détaché, si sur d’elle. Comme un masque qu’elle porterait, un visage neutre de toute expression, ne reflétant qu’un désintérêt de façade, une protection pour que ne résulte plus que ses fabuleuses capacités à exercer la médecine.


:« Evitez de bouger dans un premier temps … »

Voilà qu’elle ajoutait le ton froid, la politesse d’usage tout de même comprise. Un sourire ambigu vînt étirer les joues creuse du contaminé au son de sa voix. Blasée, voilà comment il définissait la jeune femme devant lui tandis qu’il la dévisageait, scrutant avec un intérêt féroce tout signe quelconques qui démontrerait l’ennuie profond qu’elle ressentait à s’occuper de lui. Il ne la lâchait pas des yeux tandis qu’elle passait avec application une compresse imbibée de désinfectant sur sa joue tuméfiée, puis sur son torse et sur ses bras, il observait ce plis concentré sur son front qui lui faisait froncer légèrement les sourcils, cette discrète moue d’agacement sur ces lèvres devant le troue béant dans son épaule. Elle se passa la main dans les cheveux et partie chercher des bandages, il se permit alors de cligner des yeux pour reprendre sur le champ son inspection. Il ne connaissait même pas son nom semblait t-il. Il avait l’impression pourtant d’avoir déjà vu sa silhouette raide et son air pincé au détour d’un couloir, quelque part dans le QG. Peut être même l’avait-elle déjà soigné une première fois ? Elle ressemblait à une enfant ayant grandi trop vite. Il n’y avait plus de cette candeur propre à l’enfance que son apparente fragilité, atténué par la rigidité de ses gestes et l’austérité de son regard.

« Qui vous a fait ça ?»

Kosuke eu un hoquet de surprise à la question qu’il accompagna d’une grimace, faisant passer sa stupeur pour une marque de douleur. Il ne l’avait pas vu venir celle là. Il ne s’était pas attendu à une question de pure curiosité de la part de la jeune femme. Et encore moins au timbre courtois qu’elle avait utilisée. Visiblement elle n’était pas aussi facile à cerner qu’il s’était donné le droit de penser en l’observant. Il se demandait cependant, si elle n’était pas ennuyé d’être ici, pourquoi s’acharnais t’elle alors à garder cette air détaché et se silence quasi-total ? Un excès de timidité ? Ou peut être sa remarque l’avait-elle vexé ? Sa conclusion tira à Kosuke un léger ricanement moqueur qu’il ne parvînt pas à étouffer. Amusé, il ne masqua pas le sourire quelque peu moqueur qui vînt étirer ses lèvres pâles tandis qu’il répondait, le ton de sa voix un brin narquois mais néanmoins faussement enjôleur.


« Oh rien qu’une horde de parasites assoiffé de violence. Mais cela t’intéresse –il vraiment hum.. ? »

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Hana Kawashi

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MessageSujet: Re: Le Sang D'un Autre [Libre]   Le Sang D'un Autre [Libre] EmptyMar 23 Déc - 14:11

« Oh rien qu’une horde de parasites assoiffé de violence. Mais cela t’intéresse –il vraiment hum.. ? »

Si elle posait la question , c’était bien évidemment que le sujet posé ne l’intéressait absolument pas . C’était tout à fait logique , non ? Elle aurait bien voulut lui lancer cette phrase d’un ton railleur , l’accompagnant d’un sourire tout aussi niais . Bien sûr qu’elle s’y intéressait , mais elle était disons bien trop fière que pour montrer qu’elle était intéressée . C’était ainsi . Trop fière que pour se montrer entière et comme elle était véritablement aux autres . Elle se saisit soigneusement d’un pansement qu’elle enroula autour de son bras avec soin , en tâchant de ne pas trop lui faire mal . Une horde , disait-il ? Elle avait étudié que le virus pouvait amener à des impulsions , et vu sa carrure , et sa résistance face à une horde , il devait être assez meurtrier dans ses impulsions . Enroulant soigneusement la bande autour de son bras , elle se concentrait pour ne pas regarder son visage , presque persuadée qu’il était en train de la passer au rayon X . Elle avait beau se montrer froide et indifférente , elle était toujours mal à l’aise quand on la fixait sans raison . Et le pire dans tout cela , c’est qu’elle n’arrivait pas à soutenir le regard des autres . Ou alors , uniquement dans des cas plus rares . La douleur ne semblait pas beaucoup l’atteindre , et elle fut soulagée de constater qu’elle n’avait pas à supporter les gémissements de douleur . C’était mieux ainsi .

« Non , je ne m’y intéresse pas . Je constate juste que ceux qui vous ont eu visent assez bien . Vous ne trouvez pas ? »

D’un léger geste du poignet , elle appuya sa main sur sa plaie légèrement ouverte . Elle se saisit d’un autre bandage , avant de pousser un soupir . Depuis qu’elle avait commencer , les manches trop larges de son pull-over n’arrêtaient pas de retomber . D’un geste lassé , elle enleva celui-ci , le jetant dans un coin de la pièce ou il alla se poser sagement . Elle continua son opération , et elle entoura le torse du leader d’un bandage propre . C’était tellement blessé et tellement écorché . Elle avait beau avoir l’habitude de voir tout le temps cela , elle restait à chaque fois interdite devant le nombre de blessure que certaine personne pouvait encaisser .

H : « C’est maintenant que ça va être plus délicat … »

Elle se focalisa enfin entièrement là ou l’épaule était blessée , et là ou la balle s’était logée . Elle déchira d’abord un large bout de tissus qu’elle serra en un garrot , pour empêcher que le sang le s’écoule par là . Ensuite , elle écarta doucement , hésitant entre aller vite et provoquer une grave douleur , ou au contraire , faire durer en y allant plus doucement , mais en étant beaucoup plus sure de ce qu’elle faisait . Un avis ? Oh , et bien elle allait demander au leader . Après tout , si il ne lui faisait pas confiance , cela ne servait déjà pas à grand chose qu’elle essaye de lui sauver son bras . Elle palpa un instant l’épaule , conscience que cela n’allait pas être une partie de plaisir . Elle faisait tout pour garder un air impassible , mais il devait sans doute l’avoir deviné . C’était grave et délicat . Elle lâcha son bras , venant se planter devant lui , et au passage , terminant de désinfecter sa joue .

H : « Je pense que vous êtes assez intelligent que pour constater que c’est grave . J’ai besoin de savoir : Vous me faites assez confiance que pour que je m’occupe de votre bras , chuchota-elle , en sachant que cela pourrait tourner mal , peut-être ? »


(HJ : pas grand chose à raconter ^^')
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