Suzano Kei [En cours]

Code bon, j'attends la suite avec impatience. ^^
Ce qui correspond au physique ne me dérange pas, il faudra juste voir avec Kosuke ce soir.
Je te transmettrai son avis.

Comment tu préfères.

Life One

Des mains enlaçées, caresses glaçées
Une horloge cassée, pour une minute dont on se souvient à jamais
Cette chambre est vide, un cercueil blafard aux vitres brisées
Tu te rappelles ? C'est ici, que tout s'est terminé ...

Petite soeur souviens-toi, comme nous sommes nées même jour même endroit. Rappelle toi petite soeur, nos mains d'enfants, l'une à l'autre cramponées. On ne savait pas à l'époque petite soeur ; que notre vie serait l'echiquier d'une quelconque divinité ; tu sais ma soeur, qu'il a dû bien s'amuser, a nous regarder nous débattre pour finallement sombrer.

Petite soeur dis moi, tu te rappelles papa et maman ?
Toi non plus n'est-ce pas ? Je me disais aussi que tu ne t'en souviendrais pas ... On les a connu quoi ? Trois ans c'est ça je crois. Puis il y a eut l'accident de bateau dont on a beaucoup parlé sur les télés régionnales. Je me souviens tu sais petite soeur, avec quelle force tu as sérré ma main quand on nous a dit qu'on étaient devenus orphelins.

On a grandit quand même souviens toi ; des rues où même sombres on a tant joué. Tu aimais la danse et le chant alors pour toi j'ai composé tellement de chansons ; tes yeux qui brillaient tant ma soeur quand ta voix s'élevait au vent, je ne les oublirais jamais, je les aimais tellement ... Des amis, tu n'en voulais pas, tu disais qu'ils ne comprenaient pas pourquoi tu t'accrochais toujours à moi ; tu avais peur, ce mot revenait souvent. Tu ne savais même pas pourquoi tu tremblais toutes ces nuits là ...

Tu te souviens tient, de cette petite maison prés de la baie ? C'était un vieux couple qui l'habitait et ils nous ont dit qu'on pouvait rester. On dormait au chaud et la journée on travaillait pour eux ; tu dois le revoir encore, le restau de ramens avec son odeur si forte d'épicerie chinoise. Mais tu aimais cet endroit petite soeur, c'était si bon de te voir heureuse, de voir sourire vallait tout l'or du monde ; je n'avais besoin de rien, de rien mis à part te tenir la main.

Quinze ans dis ça faisait un moment maintenant, qu'on vivait comme ça tout les deux. Tu étais si belle petite soeur ; jamais je n'en ai regardé une autre tu sais ; ton sourire, ha ton sourire comme j'aurais aimé la prendre et le ranger ; le mettre dans une boite et le sauvegarder de tout ce qui pouvait t'attrister. On était gosses ; on a beau dire à quinze ans, on peux pas être autrement. Comme on était naifs, on rêvait tellement ... Je t'avais promis le monde ; te le faire visiter un jour pour oublier celui-là, pour changer d'air et simplement retrouver le soleil.

Croyais-tu petite soeur, que je ne t'entendais pas pleurer ? Quand tu rentrais et qu'un de tes premiers petits amis venait de te quitter. Tu ne voulais pas t'éloigner de moi ; ils trouvaient ça glauque, déplaçé, malsain et pourtant s'ils avaient seulement sû comme tu avais juste besoin que je te regarde ne serait-ce que de loin. Tu avais toujours si peur de te retrouver seule, que je ne sois plus là pour veiller sur tes pas ; que toutes ces musiques qui rythmaient tes pas ; que celles là ne viennents plus de moi ... C'était logique tu sais, tu n'avais rien à te repprocher ; on était juste le même destin divisé ...

Joyeux anniversaire petite soeur ; dix huit ans ça se fête non ? On avait fait des folies pour ce soir tu te souviens ? J'en souris rien que de m'en souvenir. Ta robe rouge à froufrous dont tu m'avais tant parlé derrière cette vitrine crasseuse on était allé la chercher ; tu l'a serré contre toi en quittant la boutique, c'était le premier vrai cadeau que j'avais pû t'offrir. Tu as voulu le coiffeur aussi, tu n'y été jamais allé c'est moi qui te coupait les cheveux depuis toute petite. On te demandait de choisir, tu regardais les livres et tu étais toute perdue ; alors tu m'as appellé pour me demander mon avis, et parce que c'est toi j'ai sû ce qui te mettrait en valeur. Maquillée, coiffée et habillée ; ma petite poupée de porcelaine comme tu étais belle et c'est là que tu t'es appercue, que pour moi on avait rien trouvé. Quelle importance je m'en fichais, mon plus beau cadeau était sous mes yeux, c'était toi, juste toi et ton sourire. Tu étais rassurée de l'entendre et tu m'a sérré fort dans tes bras, me disant merci des dizaines de fois.
On l'a fait cette nuit là ; l'irreparable pour d'autre, le paradis pour nous. Tu étais superbe dans mes bras, le papillon déployant ses belles ailes rien que pour moi. Je m'en souviendrais toujours, de notre première fois.

On était nées pour ça je crois en fait, les contraires rattachés par le sang, toi femme moi homme, tu étais petite j'étais grand, tu étais si fragile, j'étais la force pour deux. Oui, on était là toi et moi juste parce qu'on se serait pas vu autrement que ça ...

Petite soeur ; maintenant tu te rappelles la maladie hein ? Je sais bien, elle m'a attrapé aussi. Toi ma moitié, comme elle t'as ravagé. Tu restais toujours couchée, incapable de faire un pas sans te briser, ma tendre petite soeur de verre comme tu souffrais sans que je puisse rien y faire. Mais pourtant tu voulais me sourire encore ; tu essayais et tu disais que ça passerait ; c'était tellement cruel de t'entendre dire ces mots que tu ne pensais même pas ...

Dix neuf ans et tu allais partir loin de moi ... Petite soeur je ne voulais pas ! Je voulais tellement t'entendre une nouvelle fois, chanter rien que pour moi, entendre encore et toujours le son de ta voix. Tu m'a demandé l'impossible pourtant ; te faire l'amour une dernière fois. J'ai refusé au début, tu étais si faible, mais tu m'as dit que tu ne partirais pas en paix sans ça ...
On y a passé du temps pour ne pas te faire mal, j'ai été je crois, plus doux que je pourrais jamais plus l'être. Petite soeur en caressant ton visage je commençais à les hair, ces autres femmes détestables pourtant toujours sur leurs deux pieds ; toi tu allais mourir, toi qui n'avais rien fait alors que tant d'autre avait toute leur vie à se repprocher !

Mon amour, mon ange ... Dans cette petite chambre trop vide tu as fermé les yeux, tenant ma main pour te rassurer, parceque tu avais bien trop peur de t'en aller. Je t'aimais petite soeur, je t'aimais plus que tout au monde ; ma première et ma dernière femme ...

Je t'ai habillé petite soeur, avec ta tenue préférée et t'ai maquillée ; pour que tu sois belle jusque dans la mort qui t'avais attrapé. Une dernière fois, j'ai posé mes lèvres sur les tiennes et j'ai mit le feu à la chambre ; envole toi ; maintenant tu peux quitter ce monde, et le voir d'en haut ...


Second Life


Le mépris, le dégout ... Détruire, briser et quoi aprés ? Oublier ?
Non ça c'est le luxe de certain mais il n'est pas le mien.
Vous l'entendez dites moi ? Le son de cette guitare dont je fais pleurer les cordes ? Ho allez cherchez bien, écoutez bien le son qui nait sous mes mains. Il se moque vous ne trouvez pas ? Hé hé oui ... Il se fout du monde, parce que lui on peut tout en faire mais on ne peux pas le tuer ... Le son ; fermez les yeux et écoutez ...
Ha vous voyez ? Même si je ne joue pas le silence n'éxiste pas. On dit qu'il n'est pas de plus grand silence que celui qui précede la mort ; une absence de son morbide et déplaisante parrait-il ... Hum ? Moi ? Oui je l'ai déjà entendu ... Hé vous ririez si vous saviez que je suis déjà mort deux fois.

La première fois, mon âme est partie avec elle ; en tout cas un morceau ... Son nom ? Inutile, vous ne comprendriez pas ! Elle était tout pour moi, maintenant je ne vis plus vraiment sans elle.
La seconde fois dîtes vous ... Alors là, regardez moi vous comprendrez ; effrayant non ? Je suis sur que depuis tout à l'heure votre impression est celle de discuter avec un cadavre, on s'y fait croyez moi. Il faut du temps mais aprés c'est un tout. Une apparence au fond, qu'est-ce donc sinon juste une vague idée de ce que les autres peuvent dire de vous ?
Putain de virus alors ... On avait bien besoin de ça tient ! Mais il ne m'a pas tué ; il m'a donné autre chose en plus de m'avoir tout prit. Ho oui la vie est cruelle c'est pas moi qui vais vous contredire !

J'ai changé au petit à petit ; pour certains c'est presque instantané mais pour moi non ; ça a mit plusieurs mois avant que je vois des différences ... Hum ... Comme ces ongles solides comme l'aciers et tranchant comme le verre ; la transparence de ma peau où je vois presque toutes les veines principales en dehord de mon visage où là il n'y a qu'une surface lisse et blanche en guise d'épiderme. Puis le froid, je ne le sent plus. Chose amusante aussi, un renforcement curieux que de m'accorder la possibilité de pouvoir évoluer si aisément dans l'eau. Dans l'onde je suis un vrai serpent, étonnant n'est-ce pas ? Puis je me suis surprit aussi, à me rendre compte que ma vitesse en course était décuplée, mes sauts plus hauts et mes sens un peu plus aiguisés. C'est amusant de constater ses propres capacitées dans un sens.

Ha oui j'en ai pris des vies depuis que la maldie m'a gentiment ouvert les bras. Il faut dire que je n'ai guére d'autre occupation si ce n'est la chasse à l'homme ... Mais finallement c'est assez plaisant comme sensation ; regarder la flamme disparaître au fond des yeux d'une personne est fascinant je trouve ... Ho bien sur vous vous allez me traiter de fou c'est évident ; c'est si facile de juger ce que l'on ne peut pas comprendre.
Des contaminés aux humains en passant par ces imbéciles de soldats ha oui j'en ai tué ça pour sur ... D'ailleurs, découper un humain n'est pas chose aisé vous avez remarqué ? Ha, suis-je bête ... Vous ne faites pas ça vous ... Mais quand même, malgré cette arme aux griffes acérées, ce n'est pas aisé avec tout ces os et ... Vous êtes bien pâle je trouve décidement ; un souci ?

Vous savez je me suis souvent demandé, pourquoi il y avait cette lutte acharnée entre l'armée et les contaminés, mais au final c'est juste pour occuper quelqu'un là-haut ... Comme la mort de ma pauvre amante, une chose tellement dérisoire aux yeux de tous, ho cher ange seul moi pleure ta petre maintenant ... Enfin voyez vous, je ne suis pas si fou que ça ! Je peux vous parler, vous écouter et même vous comprendre ! Je ne suis pas dénué de pensé ou d'idée ... Non c'est juste que je vis différement ; et aussi que la tuerie est devenue un jeu ! Voyez vous, maintenant c'est juste la loi du plus fort, et qui vivra verra ; moi pour le moment je me contente de sauver ma peau ; comme tout le monde en somme.

Les contaminés sont une jolie fraterie tout de même, un beau groupe sous Kosuke Yaguchi et qui l'eut cru ? Que des bêtes assoifées de vengeance envers la société actuelle puissent être pour la plupart dociles sous le commandement d'un homme ? Il n'est pas désagréable à regarder cela dit et à force peut-être que je pourrais discuter un peu avec le personnage si interessant qu'il est ...

Je vais vous laisser je crois, j'ai à faire ! Hum ?
Ha ... je ne crois pas que nous nous reverons, aprés tout vous serez peut-être le seul soldat que j'aurais un jour épargner ... Sur ce ; portez vous bien, et évitez de me croiser à l'avenir ...